"On disoit à Socrates que quelqu'un ne s'estoit aucunement amendé en son voyage: Je croy bien, dit-il, il s'estoit emporté avecques soy."
Montaigne, Essais, I, 39: "De la solitude"

"Oh there is blessing in this gentle breeze"
William Wordsworth, The Prelude, I, 1

dimanche 12 août 2012

2. Thorey-sur-Ouche - Chablis (Yonne, 89)

J'écris du bord du Serein, où j'ai pris un bain tout à fait opportun, bien que froid. Le soir tombe. Ce matin j'ai quitté Thorey à regret, car c'est un si bel endroit, et j'ai continué seule vers Paris. De gros nuages gris couvraient vraiment tout. Par ce temps sombre qui m'est agréable j'ai suivi le canal de Bourgogne jusqu'à Pouilly, puis Semur-en-Auxois. J'ai admiré l'eau calme, comme je le fais encore en cet instant.

Cette photo n'est pas de moi, mais je suis passée sur ce pont, je crois.
 Vers treize heures, à Semur, il s'est mis à bruiner. J'étais en train de manger des lasagnes en terrasse, en compagnie de deux cyclistes qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle avec des vélos surchargés, et je me suis planquée à l'intérieur. Puis je repars direction Époisses. Là, un château dont je fais le tour en quelque sorte. C'est très calme.

L'époisses d'Époisses !
Il ne pleut plus mais les nuages menacent. Je me dirige vers Noyers-sur-Serein, qui m'a été conseillé par diverses instances dont les cyclistes pèlerins. Le temps se lève. Je me sens très libre quand je suis en haut d'un plateau et que je vois la route défiler en contrebas.

Cette route fait battre mon cœur, encore maintenant.
Noyers s'illumine quand j'y parviens, c'est splendide. Un autre monde... Mais beaucoup de touristes en ce dimanche. Ils m'observent quand je fais un peu de vaisselle dans la rivière, après le goûter (des céréales au lait en poudre, miam).

Derrière la porte, à droite, il y a plein de fleurs sauvages.
 La suite est très belle jusqu'à Chablis. Je pourrais continuer un peu mais cette rivière me fait de l’œil dans le soleil déclinant, et je succombe. Maintenant je vais aller planter ma tente un peu plus loin, car les galets c'est un peu dur. Il fait déjà sombre. Demain je peux peut-être rejoindre la maison si je pars tôt et que je ne m'arrête pas...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire