Départ d'Ulm vers 8h30, quelques tours errants dans les rues parisiennes avant de décider où je vais. Le vent souffle de l'ouest. Mais c'est tellement simple de pédaler sans bagages, et mon vélo est si miraculeusement léger, qu'avoir le vent dans le dos serait tenter le diable par trop de bonheur. J'opte pour Versailles. Mon compteur, après un petit réglage, affiche enfin des données crédibles. J'aime quand les mètres défilent et se transforment en kilomètres : c'est très normal, et pourtant un peu magique.
Je tombe sur la rue de Sèvres, qui devient rue Lecourbe pour me mener presque jusqu'à la porte de Versailles. Sortir de Paris ! Puis la route est d'accord avec ma boussole, pour ma plus grande joie : c'est presque tout droit vers le sud-ouest. Le vent est contraire, cela se confirme, mais ça ne fait rien.
La D181 est une assez bonne route. Meudon, c'est joli à traverser. Je longe le parc. [Vérifier s'il y a une possibilité de passer par le parc, plutôt - trajet mal préparé, envie de rouler vite]. Après Meudon il y a une longue, longue montée, qui raidit peu à peu... Mais, une montée quand le vélo ne pèse rien ?
L'arrivée sur Versailles est une émotion. Au tournant de la rue de Paris, très large et très longue, on commence à apercevoir du doré tout au bout, et on peut pédaler en regardant avec envie le château qui s'annonce. La lumière est d'une beauté instable.
Arrivée sur le château |
Puis soudain, au milieu d'une descente, mes pieds se mettent à tourner dans le vide. C'est quelque chose de très vexant, un peu comme perdre les pédales sur un fixie. Je m'arrête en bas, mon câble est tout détendu, la troisième vitesse atteint à peine le plateau du milieu. J'essaie de réparer sur le trottoir. Un vieux monsieur attend, pour traverser la rue, que le petit bonhomme passe au vert.
"Vous réparez le vélo ?
-- Oui.
(Pause) Il est très sophistiqué.
-- Moui.
(Pause) Et est-ce qu'il a un moteur ?
-- Non hélas."
Le feu passe au vert et le monsieur traverse en me laissant à mon câble rétif. Je n'ai rien pu faire de bon avec mes faibles mains: il faut toujours prendre une paire de pinces, même sur les courts trajets. J'avais pourtant bien une clé à molette, inutilement lourde... J'ai donc mouliné en deuxième plateau jusqu'à Paris. Arrivée vers 11h30.
Je vais directement chez Gepetto&Vélos pour retendre mon câble. J'en profite pour dévoiler ma roue arrière avec un vrai stand, tout neuf, et ma petite clé à rayons.
Arrêt au stand chez Gepetto |
Fouad: "En plus tes pneus sont dégonflés. Et il faut changer ces patins. Bientôt le métal va frotter contre la jante".
La faute aux collines anglaises !
"Est-ce que tu viendra vendredi à la fête de la reine de Hollande?" Anne-Marie a créé une affiche où l'on voit la reine avec des cheveux orange, qui s'exclame en Hollandais: "Soyons fous !"
Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la reine d'Angleterre. Et moi, comme pour fêter tous les monarques, j'ai admiré un très-équestre Louis XIV tout en bronze sur la place d'Armes.
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